A L’ACADEMIA NACIONAL DEL TANGO : ACTE 1 .

L’Academia Nacional del Tango, depuis sa création officielle en juin 1990 , est le ferment de tout ce qui tourne autour de l’histoire du tango et de sa vie actuelle. Installée au 833, avenue de Mayo, au 1er étage, symboliquement au dessus « del Gran Café Tortoni », elle occupe un lieu historique qui comprend outre des bureaux et pièces de réception, des salons où les murs et vitrines constituent un musée : multiples photos, documents manuscrits, objets et instruments de musique ayant appartenu à des artistes, comme le bandonéon de Pichuco ou un chapeau de Gardel. Une école de tango est installée à l’étage supérieur. Son Président actuel est Gabriel SORIA, successeur du grand poète Horacio FERRER décédé fin 2014 ( voir mes articles précédents des 27/12/2014 et 26/01/2015 ). L’Academia organise régulièrement des « plenarios publicos » autour d’un thème discuté et illustré par plusieurs spécialistes et artistes, et aussi des séances particulières ou des expositions en hommage à un compositeur, poète, musicien ou écrivain du tango. Par exemple, en juin dernier, elle a particulièrement marqué le 82 ème anniversaire de la naissance d’Horacio Ferrer, par une exposition, un hommage par dix poètes actuels et, avec l’inauguration d’une statue réaliste du même type que celles qui sont disséminées sur les trottoirs, à des endroits marquants de la vie culturelle de Buenos Aires. Autre exemple, l’hommage à Armando Pontier, ce lundi 27 novembre dernier, dont je parlerai plus tard. L’Academia est bien sûr partie prenante ou associée de divers événements par exemple l’installation du Monument au tango dont j’ai parlé plus haut, ou la Gran Milonga dans les rues et qui aura lieu cette année le samedi 2 décembre prochain. Bref, elle veille activement sur tout  ce qui fait la richesse culturelle du tango, y compris dans les autres pays.

         

Ci dessus un panneau qui détaille les diverses ramifications et parentés des créateurs, orchestres tout au long des périodes du tango; la statue de Ferrer devant l’entrée de l’Académia.

C’est dans cet esprit du partage universel du tango, comme patrimoine immatériel de l’humanité que Gabriel Soria nous a reçus, le mercredi 22 novembre, André Vagnon, moi et nos épouses, à l’instigation de deux amis argentins, Maria Rosa et Rubén, ce dernier étant l’initiateur du monument au tango ( voir l’article précédent ). Tous deux avaient vanté nos écrits et nos actions. Pour nous mettre dans l’esprit, si besoin était, nous avons été invités au préalable à un repas d’amis du tango, auquel participaient quelques personnalités, dont un écrivain espagnol, auteurs de 4 livres sur le sujet, le patron du Bar Sur, Oscar Fresedo, neveu d’Osvaldo Fresedo… Un moment convivial comme ceux que j’évoque dans l’article précédent et où j’ai placé une photo de ce moment. C’est donc parfaitement détendus que nous nous sommes rendus à l’Académie où l’accueil par plusieurs collaborateurs du président et la visite commentée de quelques vitrines nous ont mis à l’aise sans façon.

La conversation qui a suivi dans le bureau présidentiel, orné de divers souvenirs émouvants, a été animée par Gabriel Soria de manière totalement dépourvue de solennité et a rapidement viré à l’échange de passionnés. André Vagnon a présenté son site « BibleTango.com » et l’association « Mémoire du Tango », occasion de détailler sa connaissance particulière du tango en France… et de tenter de coller des incollables. Avec Gabriel Soria, ils ont découvert qu’ils partagent le même goût de la collection, des disques vinyles anciens notamment. De mon côté, nos amis étaient intrigués par mon intérêt pour la culture argentine, mes observations sur la vie portègne et celle des milongas et ma passion de l’écriture. Le choix des titres de mes romans “La Ultima Curda” et “La Vida es una Milonga”, référence à des tangos connus, intriguait nos interlocuteurs :  j’ai expliqué ce qu’ils révélaient de l’intrigue de chaque roman, dont j’ai remis un exemplaire pour la bibliothèque de l’Académie. Un grand honneur… J’ai aussi pu présenter mon blog http://www.buenosairesamoroso.comLes conversations on pu se croiser avec les autres participants de manière riche, et je n’hésite pas à  ressentir cette entrevue comme amicale et émouvante : nous étions chez nous, autour d’une culture partagée, dont les Grands Maîtres nous ouvraient largement la porte.

Ce n’était d’ailleurs pas la conclusion, puisque Gabriel Soria terminait l’entretien en nous invitant à participer, le 25 novembre, à la seconde partie de l’émission hebdomadaire qu’il réalise à la radio 2X4 chaque samedi. Belle surprise que je relaterai dans l’acte 2 …

          

Gabriel Soria feuillette le roman…Photo de groupe avec Rubén Reale et Oscar Fresedo. Ci dessous la  discussion dans le bureau du Président. 

                                    

Un très grand moment, inoubliable, sous l’égide de Gardel, omniprésent dans les lieux, mais aussi de Ferrer à qui j’avais déjà remis mon recueil de Nouvelles “Avec un tango à fleur de lèvres” en 2011. Ferrer, pour lequel j’ai une très grande admiration, est pour moi, Le Poète de letras inventives et surréalistes, comme “Balada para un loco”.

 

 

par chabannonmaurice

CONVIVIALITE ARGENTINE.

Quitte à contrarier à  nouveau ceux qui professent qu’on danse aussi bien en Europe, sinon mieux qu’en Argentine, je voudrais consacrer cet article à ce qui fait, à notre avis, le sel d’un voyage  dans ce pays : la convivialité, dans la danse, comme dans la vie quotidienne.

C’est d’abord vrai dans les milongas et j’ai déjà eu l’occasion d’insister sur cet aspect, notamment dans ma conférence « Les milongas argentines, un rendez-vous social ». Malgré les bouleversements dans les lieux où elle se déroulent ( sécurité du public ? petits règlements de compte ? …) l’accueil reste toujours chaleureux. Car on ne se borne pas à encaisser votre entrée, mais vous êtes reconnus, que vous soyez nouvellement arrivés ou habitués de la milonga : abrazo y beso de rigueur. Ensuite, à l’installation dans la salle où on vous accompagne jusqu’à votre table, et même si les porteños y ont leur place attitrée, l’amphitryon essaie généralement de vous choisir le meilleur endroit pour la pratique du cabeceo. Vous pouvez d’ailleurs être très vite assimilé, si vous prenez l’habitude de revenir pour retrouver les mêmes danseurs ou profiter de l’ambiance plaisante propre à chaque lieu. Car il est vrai aussi que dans les milongas, ici, comme en France, les habitués dansent d’abord entre eux, avant d’inviter un touriste sans avoir jaugé ses capacités. Le système des « encuentros » installé en Europe, paraîtrait ici très élitiste et sélectif, même si certaines milongas prônent une belle qualité de danse. La rencontre ici, va de soi, se fait toujours naturellement et  spontanément, sans souci de prévoir sa participation tel jour à telle heure plus ou moins indue, avec partenaire affiché pour limiter le nombre de participants et rester entre soi  ! On est loin des milongas populaires, comme celle du Bar Notable « Los Laureles », ( Iriarte 2290), le samedi soir « La Milonga Empastadas » ( avec des disques de pasta y vinilo ! ) où l’on vient en famille, à la fois pour dîner, pour écouter musiciens et chanteurs et pour danser sur une simple piste en carrelage ! Pas d’élégances ostentatoires, des tablées joyeuses, la cocina casera, et un patron attentif et des serveurs amusants…Mais quelle ambiance, que nous avions déjà appréciée en 2015 !  ( voir mon article du 12/01/2016 ). Et ce samedi dernier, il y avait deux excellents musiciens, travaillant au chapeau,  » a la gorra », comme dans la plupart des peñas.

              

Mais c’est aussi dans la vie quotidienne qu’on peut apprécier la convivialité argentine. De l’inconnu qui vous offre son aide dans la rue pour vous guider, au chauffeur de taxi qui s’intéresse à votre motivation ou vous parle de son amour de l’Opéra ou du Théâtre qu’il pratique en amateur, la connexion est facile sans être aussi intime que dans le tango. Bien sûr, c’est avec les amis que le partage se fait facilement, le plus souvent autour d’une table ou dans un bar avec peña ou milonga. La communication des bonnes informations est spontanée et enchaîne souvent par coïncidence de belles invitations. Un exemple : quand nous avons été reçus par le Président de l’Academia Nacional Del Tango, grâce à deux amis présents à Tarbes qui nous ont été présentés en août dernier par Manée Bruyère, l’ancienne présidente de l’association « Tangueando Ibos », nous avons rencontré dans les couloirs un chanteur qui préparait un tour de chant au Teatro Maipu et il nous a immédiatement invités à sa soirée. Le même jour, lors d’un repas de commémoration de l’inauguration du Monument del Tango, le patron du Bar Sur, à San Telmo, lieu fréquenté par les touristes mais cependant authentique, nous avait déjà invités spontanément à la soirée. Et d’autres amis argentins proposaient en choeur de nous y accompagner et de nous reconduire ensuite en voiture. Et bien sûr, les amis argentins n’hésitent pas à vous ouvrir leur appartement. Ce fut le cas chez Maria Rosa , une artiste qui habite un lieu insolite près de la célèbre Librairie Ateneo, ancien Teatro Splendid à Santa Fé, mais aussi chez Jacqueline Sigaut, une chanteuse qui ouvre régulièrement sa maison pour des soirées  » Lo de Jac » où se retrouvent artistes, producteurs, cinéastes et amoureux du tango, sujet sur lequel on peut discuter pendant des heures. J’y reviendrai… Tango qu’un chauffeur de taxi, nous conduisant hier soir à l’Obelisco, tangueria qu’il connaissait manifestement bien,  ( Entre Rios 1056 ) a eu la gentillesse de mettre en fond sonore, avec la radio 2X4.

  

Enfin la convivialité c’est aussi, dans ces occasions multiples, l’intérêt porté à la présence en nombre des Français à Buenos Aires et à ce qui nous fascine, les uns et les autres dans la culture argentine. Les discussions sur la piste, entre deux tangos portent souvent sur ce que nous apprécions dans ce pays, cette ville et dans les milongas. Nous ne perdons pas de vue que nous sommes ici en privilégiés et d’ailleurs, une danseuse, quand je lui parlais de ma fascination pour Buenos Aires a souligné « porque no vives aqui » ! La convivialité, c’est aussi de vous ramener à la réalité… avec le sourire !

par chabannonmaurice

MUSIQUE EN VIVO EN TOUTES OCCASIONS…

 

J’ai déjà eu l’occasion, dans des articles précédents de souligner combien musique et chant étaient partie prenante de la vie quotidienne argentine et nous le vérifions chaque jour, depuis qu’a commencé notre 9ème séjour ! C’est un élément culturel quotidien qui va de soi, pour l’ami qui vous reconduit chez vous, et qui se trouve être le neveu de Fresedo, et qui entonne, au long du parcours, quelques mesures de tango ; et tout aussi bien pour la danseuse que vous tenez en abrazo, et qui murmure à votre oreille les paroles de « En est tarde gris » ! Ceux qui s’étonnent de notre constance à revenir à Buenos Aires, comme ceux qui assurent qu’on danse aussi bien en Europe, mesureront  que c’est cet élément, parmi d’autres, qui nous fascine et que nous rencontrons, souvent par hasard, ou que nous recherchons avec obstination, parfois grâce aux suggestions d’amis du cru.

Depuis le début de notre séjour, nous avons été comblés. A la première milonga « Marabú », le soir de notre arrivée, au Maracaïbo, lieu mythique qui vit Troilo tirer le bandonéon, nous avons pu écouter et danser sur la musique de l’Orquesta « Los Reyes del Tango » que nous suivons depuis que nous venons dans ce pays et qui fête cette année, le 80ème anniversaire de son chef et contrebassiste, R.S.Rivera. Ecouter, mais aussi regarder ces huit musiciens jouer dans le style d’Arienzo est un grand moment, cadeau du jour de l’arrivée. Jamais les Argentins ne dansent sur les premiers morceaux, quand les musiciens attaquent le concert : ils écoutent et dégustent la musique, apprécient le jeu des instruments et il faut dire que cet orchestre là donne le meilleur de lui même ! Voir les trois bandonéons déployer le fueye avec autant de dextérité que d’élégance, debout, pied posé sur un tabouret, puis savourer avec le sourire, les applaudissements chaleureux du public, est un pur régal. Comme celui de danser sur leur musique énergique, éclipsant largement le DJ du soir que nous avons modérément apprécié. Et ce soir là nous avons aussi rencontré la rédactrice du Journal « La Milonga » où nous devrions figurer en photo dans le numéro de décembre !

                              

Quelques jours plus tard, nous avons préféré un concert à la milonga que nous avions préalablement choisie. En effet, la clôture d’un nouveau festival « Urchasdonia », créé par quatre barrios, consacrait la despedida à un concert où se côtoyaient amateurs et professionnels dont Cucuza CASTIELLO et Ariel ARDIT. Ceux ci sont intervenus dans un style différent, après que quelques chanteurs et danseurs amateurs aient ouvert la soirée. A noter que plusieurs danseurs étaient éminemment âgés mais évoluaient avec de jeunes maestras, très attentives à leur guidage et toutes en précautions avec ces papys du tango : très émouvant. Les deux chanteurs vedettes étaient à la hauteur de leur réputation et nous avons apprécié leur puissance vocale, leur qualité expressive et l’humour de leur présentation … quand nous le saisissions ! Bien sûr,  j’attribue ma palme personnelle  à « Pa que bailen los muchachos ! » de Troilo, interprété par Ariel Ardit avec conviction et dont le refrain chante que « la vie est une milonga » . Là encore l’écoute respectueuse et enthousiaste du public, dans une salle bondée, était remarquable avec, parfois, des réactions enthousiastes et des commentaires participatifs, la plupart des spectateurs connaissant parfaitement tous les morceaux chantés.

                                 

Deux grands moments enrichissants, au delà de la danse, que par ailleurs nous savourons dans les milongas dont je reparlerai dans un prochain article.

par chabannonmaurice

PREPARER LE VOYAGE A BUENOS AIRES : 4 ) Lire…

Nous avons l’habitude de préparer et d’accompagner nos voyages par la lecture de romans et poésies d’auteurs du cru et d’étudier des documents divers, susceptibles d’éclairer et enrichir nos découvertes, bien au delà des guides touristiques. Je donne ci-dessous nos trouvailles les plus récentes, qui permettent de mieux comprendre l’Argentine.

  1. Carolina de Robertis « Les Dieux du tango » Editions du Cherche Midi » 2017. Je passerai assez vite sur cet écrit d’une écrivaine américaine, d’origine uruguayenne, parce que j’ai trouvé un côté  un peu artificiel, voire invraisemblable, au roman qu’on m’avait vanté. Certes, il y a de belles descriptions de la Buenos Aires des immigrants du début du siècle, certes la croissance du tango et surtout la prééminence de la musique sont omniprésents, mais l’histoire de l’héroïne, jeune veuve qui, pour survivre dans un monde d’hommes, doit prendre la place et le costume d’un mari disparu pour jouer un rôle viril, paraît invraisemblable à cette époque, et dans un milieu aussi rude. Les lettres des tangos nous donnent une image violente des relations entre compadritos et une telle supercherie est d’autant plus étonnante à cette époque, qu’elle amène Leda à pratiquer des relations lesbiennes… Mais le livre est agréablement écrit et se laisse lire avec plaisir et, après tout, un roman comporte aussi sa part de fantasmes.
  2. « Buenos Aires », vue par le journaliste Jules Huret dans la série « heureux qui comme… » Editions Magellan & Cie  » 2009 ( en collaboration avec Géo ) J’ai découvert cette collection intéressante alors qu’elle existe de longue date : il s’agit, dans de petits opuscules, de faire partager les émotions des premiers écrivains- voyageurs, à une autre époque. En ce qui concerne Buenos Aires, il s’agit de la relation faite par Jules Huret ( 1863-1915), envoyé par Le Figaro en Argentine et son reportage fut publié en 1911 sous le titre  » En Argentine : de Buenos Aires au Grand Chaco ». Le petit livre ne retient que ce qui concerne la capitale, vue par un observateur curieux, et très attentif au côté humain de cette période où l’expansion et l’immigration battent leur plein. En arrivant au port de la Boca, il est tout émoustillé : « J’ai hâte, à présent, d’arriver. Je sens s’aviver ma curiosité, j’essaye d’imaginer ce pays nouveau, si lointain. Comme je vais regarder tout ! Avec quelle ardeur j’interrogerai chacun ! » Et le fait est que le regard est acéré mais aussi très humain et souvent humoristique, ce qui donne du sel quand on rapporte ses observations à notre vision actuelle. Jules Huret explore les quartiers, mais aussi les institutions comme les oeuvres de bienfaisance, ou le Pénitencier national et l’Asile pour les fous de Lujan, qui pratique déjà la méthode de la porte ouverte… Il rend longuement hommage à l’architecte-paysagiste Thays qui a fait planter beaucoup d’arbres et aménager des parcs: ils donnent aujourd’hui à la Capitale son allure de ville verte. mais surtout, il ne tarit pas d’éloges sur la beauté des femmes : « Quant à leur beauté, elle est sans égale… Jeunes femmes au teint mat, aux grands yeux brûlants, aux traits réguliers et fins, mais immobiles, d’une expression grave ; pures jeunes filles au regard sans timidité, au sourire discret … Leur ardente grâce, la passion contenue et peureuse de leurs gestes, et, surtout le feu profond de ces regards dans ces physionomies sérieuses et concentrées, mettent au coeur du passant étranger, à l’heure du Corso de Palermo, des rêves de volupté intense et religieuse qu’il lui faudra bien vite éteindre.»   Che ! A ver !
  3. « Buenos Aires – Port de l’Extrême Europe » dans la Collection autrement -1987 ( Série « Monde » ) Cet ouvrage m’a été donné par un ami et j’avais déjà une autre publication dans la même série : « Buenos Aires 1880-1936 – Le mythe des confins » – 2001. Le principe de cette collection c’est de croiser les regards d’Argentins ou d’étrangers à travers des points de vue divers. Ainsi, dans le premier ouvrage, on trouve aussi bien un article sur le colectivo 60, par Graciela Schneir qui appelle ce bus, qui traverse toute la ville, Le Transporténien, que sur Lnoche porteña par Horacio Ferrer : « Il ne faut pas confondre les noctambules avec ceux pour qui, à onze heures, il se fait tard. » L’article le plus intéressant, pour moi est celui où des Argentins de Paris parlent de la Capitale, dans un entretien polyphonique :  « Le Porteño physiquement est très beau, de toute la race masculine, ce sont les plus beaux… les hommes argentins sont sans comparaison…Les Porteños aiment bien baratiner, ils cherchent toujours une combinaison pour gagner plus d’argent en travaillant le moins possible.» ( Tilda Thamar, vedette de cinéma des années 40 à Buenos Aires ). Voilà qui équilibre avec le point de vue de Huret sur les femmes. L’autre édition d’Autrement explore plus le mythe et la poétisation de Buenos Aires, mais j’y reviendrai.                                                                                                                    
  4. Pour finir une citation de Luis Alposta, poète:  «Quelquefois je me demande / Ce que serait cette ville sans la poésie. / Que serait devenue Buenos Aires / Si le tango n’avait pas existé ? »

Comment ne pas attendre encore de nouvelles surprises de cette ville ? Comme Jules Huret, nous avons hâte de la retrouver. Volver !

par chabannonmaurice