LE TANGO VA-T-IL REPRENDRE VIE ?

En cette fin juin et avec la Fête de la Musique, il règne une certaine euphorie dans le monde du spectacle et les associations de tango n’échappent pas à cette ambiance. Et alors que j’avais délaissé mon blog depuis le mois de mars, je suis aussi de retour pour redonner du lustre, à ma façon, à cette danse et à la culture qu’elle révèle ! D’abord pour me réjouir de voir les Festivals de l’été renaître de leur sommeil, à commencer par ceux de Toulouse, de Tarbes, d’Aix les Bains… et quelques autres, qui avaient su prévoir le report de certaines activités programmées pour 2020 et reprises donc cette année. Le choix a été fait de privilégier les activités culturelles, pour montrer que le tango, ce n’est pas seulement la danse et qu’il reste vivace par son terreau culturel. Comment imaginer que cette année, consacrée à la musique d’Astor Piazzolla, la célébration de ce génie du bandonéon puisse être escamotée ? Tarbes a prévu de lui rendre hommage. Comment aussi montrer que le tango étant actif en France avec nos propres musiciens, danseurs, artistes, peintres, conférenciers, chercheurs, écrivains…, nous ne dépendons pas seulement de l’Argentine ou de maestros d’autres pays ? Certes, nous pouvons regretter les couples prestigieux et les grands orchestres talentueux. Mais, de la même façon que nous redécouvrons que notre territoire est propice à des voyages dépaysants, nous pouvons relancer le tango à partir de nos propres ressources. Voir ce qu’a fait Louise Jallu avec son disque récent « Piazzolla 2021. Et c’est à l’honneur des Festivals réputés de s’adapter à une forme plus réduite dans le programme et la durée et de rallumer la flamme. J’incite donc tous ceux qui aiment la culture et la danse à se déplacer pour soutenir les organisateurs, les participants et les bénévoles, toujours en première ligne.

Ils auront sans doute la bonne surprise de pouvoir participer aux milongas de plein air qui seraient autorisées, dans le respect contraignant des règles sanitaires édictées par chaque préfecture. Comme pour les festivals de théâtre ou d’opéra, celles-ci ne sont pas toujours faciles à décrypter, d’autant que les fausses informations qui circulent sur les divers réseaux brouillent les cartes. Mais, il revient à chacun de mesurer le poids des obligations pour choisir de danser en respectant celles-ci … ou de rester sur la réserve. Car danser n’engage pas que le danseur mais aussi tous les partenaires de la milonga avec lesquels nous partageons une proximité. La liberté, n’en déplaise aux râleurs qui prétendent défendre leur libre arbitre, c’est aussi celle de ceux qui ont choisi d’abord l’intérêt collectif dans une épidémie dont on peut craindre qu’elle s’éternise… Et je redoute personnellement que les contradictions qui ont pollué le débat public pendant la pandémie, ne ternissent la convivialité propre aux bals et aux lieux que nous aimons. Et franchement, qui se voit danser avec un masque ou porter un badge « Je suis vacciné » pour rassurer son ou sa partenaire ? Le confinement nous a entraîné à la méfiance, peut être de manière excessive. Mais tout nous incite cependant à la prudence dans cette période transitoire où le relâchement est d’autant plus facile que nous nous sommes sentis brimés par le manque de relations sociales et familiales. Reste à voir si les danseurs reviendront facilement aux milongas : si j’en crois quelques-uns, des réticences vont se manifester en attendant de voir comment évoluent les conditions sanitaires qui restent à préciser à nouveau avec l’ouverture des discothèques et autres festivals. A noter que le Festival d’Aix en Provence et Les Chorégies d’Orange exigent le pass sanitaire. Faut-il le demander aux danseurs ?

Pour ma part, j’essaierai d’apporter une modeste contribution culturelle de trois manières :

* dans un premier temps en réanimant ce blog et je projette un article sur Piazzolla.

* très bientôt, en publiant mon recueil de nouvelles « BALLADE POUR MON TANGO », opération que j’avais suspendue en 2020 par découragement, face à la perspective de ne plus rencontrer les lecteurs éventuels. Aiguillonné par Hélène et par les modifications et enrichissements que j’ai pu apportés en presque 3 ans d’écriture, j’ai décidé de publier à compte d’auteur et ce devrait être réalisé à mi-juillet. Cerise élégamment ajoutée au millefeuilles des Nouvelles, Liliana RAGO, artiste peintre et danseuse d’origine argentine, dont l’atelier est à Pignan, proche de Montpellier, bien connue au delà de la Région, a accepté de préparer des illustrations pour certains des récits et donnera ainsi un lustre supplémentaire à un ouvrage que l’imprimeur annonce soigné. Je devrais avoir l’occasion de le présenter dans divers festivals cet été et à l’occasion lors des conférences.

*Et d’abord à Tarbes, où, avec Chantal BRUNO et Gérard CARDONNET, amis chanteurs, nous donnerons une conférence « Tango, alcool et autres boissons fortes. » pour présenter le tango sur un mode enivrant ! En effet, nombreux sont les textes qui font de l’alcool l’un des remèdes aux douleurs de la rupture avec l’être aimé, un moyen de résister à la trahison, à la jalousie et parfois aux envies de disparaître ! Nous interviendrons sans doute à Avignon, à la rentrée et des contacts sont établis avec d’autres lieux. Bien sûr nous sommes attentifs à toute invitation, comme cela a été le cas l’an dernier à Nîmes. A noter qu’à Tarbes, une autre conférence sera donnée par Solange Bazely, sur Piazzolla, en duo dialogué avec un bandonéoniste.

J’espère donc que vous me suivrez, dans mes diverses interventions et je vous souhaite un bel été, en espérant que nous pourrons enfin danser à nouveau dans la plus grande insouciance.

par chabannonmaurice

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